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 Crise au Tibet: des enjeux cruciaux pour Pékin

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2 participants
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Kitty (Van)
Administrateur
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Kitty (Van)


Nombre de messages : 397
Localisation : Hong Kong
Date d'inscription : 13/04/2007

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MessageSujet: Crise au Tibet: des enjeux cruciaux pour Pékin   Crise au Tibet: des enjeux cruciaux pour Pékin Icon_minitimeJeu 27 Mar - 7:09

Outre le legs d'une conception impériale de la Chine, l'obsession contemporaine de Pékin sur la question tibétaine peut se décoder à la lumière d'un triple enjeu. Stratégique : le Tibet himalayen occupe une position vitale en surplomb de l'Asie du Sud, en particulier de l'Inde potentiellement rivale. Economique : le Tibet regorge de ressources minérales et hydrauliques très précieuses pour la croissance chinoise. Politique : aux yeux de Pékin, la perte du Tibet créerait un précédent risquant de précipiter la Chine, empire multiethnique, dans un tourbillon de forces centrifuges.

GLACIS STRATÉGIQUE


Sur son flanc sud, le Tibet chinois partage près de 3 000 km de frontières avec la Birmanie, l'Inde, le Bhoutan, le Népal et le Pakistan. Parmi ces cinq Etats, l'Inde est celui avec lequel la Chine cultive la relation la plus délicate. Contrôler le Tibet, c'est s'offrir un glacis stratégique tenant l'Inde en respect. Au coeur de la tension sino-indienne figure le tracé de la frontière hérité de l'ère coloniale britannique : New Delhi l'a entériné, mais Pékin le récuse. Une guerre a déjà opposé, en 1962, les deux pays. Pékin l'avait gagnée et avait imposé sa mainmise sur le territoire disputé de l'Aksai Chin, à l'extrême-ouest de la frontière.

Outre ce contentieux territorial, un autre litige joue un rôle d'irritant : l'Etat indien d'Arunachal Pradesh (extrême est) que Pékin revendique. Un troisième foyer de tension s'est, lui, quelque peu assoupi : le Sikkim, annexé en 1975 par New Delhi et sur lequel Pékin ferme désormais les yeux. Cette question frontalière n'est pas soldée, mais elle a perdu en acuité. Elle se double aujourd'hui d'enjeux stratégiques plus globaux liés à la projection régionale de la Chine. Le Tibet est à la charnière de l'Asie du Sud et de l'Asie centrale, deux régions où les intérêts de Pékin sont pressants. En Asie du Sud, il lui faut prévenir l'idylle entre l'Inde et les Etats-Unis tout en soignant le Pakistan, fidèle allié qui ouvre sur l'océan Indien. Et en Asie centrale, il faut assurer les routes énergétiques acheminant le pétrole et le gaz naturel en provenance - notamment - de la mer Caspienne. Le Tibet est une pièce maîtresse de cette construction géopolitique régionale.


RÉSERVOIR DE RESSOURCES NATURELLES


Le Tibet (Xizang) veut dire en mandarin "Maison des trésors de l'Ouest". On comprend pourquoi. Il recèle la deuxième biomasse forestière de Chine mais la ressource s'épuise, le déboisement ayant pris des proportions catastrophiques.

Un autre potentiel fait rêver à Pékin et à Lhassa : les ressources minérales. Les gisements de chrome et de cuivre de la Région autonome du Tibet sont les premiers de Chine. Et ses réserves de borax, d'uranium et de lithium (50 %) sont les plus riches au monde. La presse chinoise évoque rituellement avec emphase des découvertes de fer, d'or, d'argent, de plomb, de zinc, de cobalt... En 2004, un article du Quotidien du peuple allait jusqu'à évaluer à 78,4 milliards de dollars le potentiel du Tibet en ressources minérales. L'exploitation a démarré, mais dans des conditions laborieuses.

Une troisième ressource offre davantage de disponibilité : l'eau. Le Tibet historique est le "château d'eau de l'Asie". Dix des plus grands fleuves de la région y prennent leur source : Yangzi (fleuve Bleu), Huang He (fleuve Jaune), Mékong, Indus, Brahmapoutre, Salouen, Irrawaddy, Sutlej et deux affluents du Gange. Le Tibet recèle, selon la presse chinoise, 30 % des ressources hydrauliques de la Chine. Une aubaine alors que la crise de l'eau menace le nord du pays.


SYMBOLE DE LA COHÉSION DE L'EMPIRE


La Chine se pense comme un Etat multinational. Officiellement, 56 "nationalités" (minzu) sont recensées. Avec 92 % de la population, les Han sont ultramajoritaires. Mais les 8 % de minorités occupent une place de choix dans l'imaginaire national, fût-ce sous les couleurs d'un folklore guimauve.

Surtout, l'espace qu'elles occupent est gigantesque. A lui seul, le Tibet historique s'étend sur un quart du territoire chinois. Aussi Pékin est-il obsédé par le risque d'une contagion séparatiste qui, en embrasant d'autres ethnies - notamment les Ouïgour du Xinjiang musulman frontalier de l'Asie centrale -, désagrégerait l'empire. Le nationalisme de la population chinoise ne le permettrait pas.

Frédéric Bobin

Source:
http://www.lemonde.fr/asie-pacifique/article/2008/03/26/crise-du-tibet-des-enjeux-cruciaux-pour-pekin_1027497_3216.html#ens_id=1020806
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Mr Max
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Mr Max


Nombre de messages : 228
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Date d'inscription : 31/07/2007

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MessageSujet: Re: Crise au Tibet: des enjeux cruciaux pour Pékin   Crise au Tibet: des enjeux cruciaux pour Pékin Icon_minitimeSam 29 Mar - 3:09

Ah la crise du Tibet…c’est fou comment ça me rend agressif ces derniers temps…sûrement le ramassis de tête de fesse qui joue a Calimero pour un pays et des gens qui verront sans doute jamais alors qu’ils sont même pas foutus de faire un simple sourire a leur voisin ou voisine de table…

De mon point de vue cette crise c’est un jeu du c*n et le c*n c’est nous l’occident. La Chine se comporte de manière Stalinienne avec un superbe foutage de gueule nous montrant une visite touristique de journaliste/voyeur ou des méchants Tibétains s’excusent et des gentils Chinois sont blessé sur un lit en larme…c’est beau mais pas encore au niveau de la C.I.A ou du SIS…c’est un peu comme leur imitation des produits de marque…toute une culture…

Quand au Tibet c’est fun aussi ils nous sortent le registre du martyr alors qu’en faite il y a je ne sais combien de milice extrémiste qui attende que le départ de la Chine pour se foutre sur la tronche dans la joie et l’exaltation…

Et comme d’hab c’est le peuple lambda qui se fait ramassé…les Tibétains innocent qui se fond tabassé et des Chinois innocent qu’on est entrain de transformer en futur ennemi de la liberté…

Mais nous en occident on est fort on a la magie ultime pour résoudre tout ça…le boycott politique…je suis sur que le gouvernement Chinois va pas en dormir jusqu'aux J.O de savoir que Sarko, Bush ou encore le sémillant président polonais dont on ignore le nom et qu’on se fou de toute façon ne viendront pas leur dire bonjour…ah on me dit que c’est symbolique…aba alors ça va si c’est ça.Mais bon rassurons-nous on aura droit a nos athlètes US dopé pour de l'argent et a nos athlètes Chinois dopé pour le culte de la personnification d'un parti anachronique...

Moi la seule conclusion que je tire et que j’ai déjà tiré sur un autre topic…c’est que la Chine doit a tout prix modernisé sa constitution et son modèle institutionnel. Le déséquilibre économique politique va faire du dégât (j’imagine même pas si la bulle économique pète)…
Dirigé un pays avec des chambres vide de pouvoir à la solde d’un partie unique c’est juste un non sens...
Comment arrivé a faire lâché le pouvoir au coco ? bah la Chine a des besoins énergétique et veux a terme joué un rôle sur la scène internationale ? bah au lieu de les faire chanté pour des milliards de dollars on les fait chanté pour un demi milliards et des réformes...Ah on me dit que les conditions de vie de gens qui vivent a des plombes de nous on s’en cogne…bah peut être qu’une Chine stabilisé politiquement ça peut être bénéfique au monde entier ?.. Aba ça va ya un retour sur investissement…
Sinon pour l’autonomie du Tibet je suis pour une autonomie partielle à la sauce Taïwanaise qui est entrain de méchamment prendre. Alors oui d’un point de vue droit internationale c’est mal parce que ça enfreins la liberté des peuples a se dirigé mais bon l’O.N.U personne la respecte donc bon pourquoi on ferait différent de d’habitude…et puis si c’est pour livré le pays à lui-même ça va déséquilibré la région car faut pas rêvé ils vont pas se mettre a vivre en paix avec les zoziaux qui chantent et tout le blablabla des pacifistes…il va y avoir une lutte de pouvoir qui va secoué la région. Un partenariat avec l’accord de chaque communauté surveillé par des observateurs neutre ça pourrait être la solution la moins pire…donc pas la meilleure on se comprend bien.

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